La start-up coréenne Yolk veut améliorer l’alimentation en électricité des foyers défavorisés en Tanzanie à travers son projet « vache solaire » ; cependant elle se heurte à un problème de financement. La jeune pousse a lancé récemment dans le pays une campagne de financement participatif pour mobiliser les capitaux.
Selon le rapport 2018 de la Banque mondiale, en Tanzanie, à peine 35,6 % de la population a accès à l’électricité (rapport 2018 de la Banque mondiale). Les zones reculées de ce pays d’Afrique de l’Est reçoivent la plus petite part d’énergie, déjà très insignifiante. Conséquence, dans ces zones, les activités tournent au ralenti. Parmi les secteurs les plus impactés par la pénurie d’électricité, figure celui de l’éducation.
À travers son projet de « vache solaire », la start-up coréenne Yolk ambitionne d’améliorer l’accès à l’électricité dans les zones défavorisées de la Tanzanie. La jeune pousse installera des dizaines de stations de recharges à l’énergie solaires sous forme de vache dans les écoles du pays, pour fournir de l’électricité à une centaine de ménages en milieu rural. « Les enfants pourront brancher leurs batteries portables distribuées par Yolk aux stations de recharge en forme de vache de leurs écoles en assistant aux cours. Après les cours, ils récupéreront leurs batteries complètement chargées pour les emporter chez eux afin d’alimenter toute la famille sans débourser d’argent, explique Yolk. Chaque batterie portable, également équipée d’une lampe de poche pourra stocker jusqu’à 10 W d’électricité », explique la start-up.
L’appel à financement
Les bénéficiaires du projet « Vache solaire » en Tanzanie pourront également économiser jusqu’à 20 % de leur revenu mensuel, actuellement dédié à l’achat du diesel pour les générateurs et autres appareils. Afin de mettre en œuvre son projet en Tanzanie, Yolk a récemment lancé une campagne de financement participatif pour mobiliser les capitaux nécessaires à l’exécution de son projet.
Les stations de recharges solaires qui seront installées prochainement en Tanzanie viendront s’ajouter à celles existantes. À en croire Yolk, le projet « vache solaire » a permis en 2019 d’augmenter de 8 % les effectifs dans une école primaire rurale du district de Monduli, près d’Arusha.
La phase pilote du projet « vache solaire » a été lancée en 2018 au Kenya. La start up a obtenu plus d’un million de dollars américains de financement pour sa première campagne de démarrage. À travers cette initiative, Yolk espère, à long terme, favoriser la scolarisation de 2,5 millions d’enfants en Afrique.
Inès Magoum